"Il n’y a pas de chat ordinaire" Colette
Enfant, j’ai toujours eu des chiens de race et des chats des rues. Chacun avait sa place à la maison et tous s’entendaient merveilleusement bien.
J’avais un amour particulier pour mes chats, pour leur façon de se déplacer, leur finesse à communiquer, pour leur indépendance toute instinctive et leur amour inconditionnel.
J’ai toujours considéré que chacun d’eux était une œuvre unique. J’observais les attitudes de chasse, la position des oreilles, le placement de la queue, les attaques fulgurantes ou le guet immobile, patient, redoutable.
La démarche ondulante et accueillante du chat de la maison, l’apaisement communiqué par l’image du chat dormant à même la terre, ou dans un rayon de soleil. Un chat qui dort est toujours beau...
Petite fille, je m’imaginais avoir un félin domestique, et je me répétais avec délectation cette phrase de Victor Hugo:
"Dieu a inventé le chat pour que l’homme ait un tigre à caresser chez lui."
Le fantasme de l’animal sauvage est loin, mais il est en chaque chat une part de mystère inextinguible, un langage…..
J’eus avec chacun de mes chats une relation particulière faite d’admiration et de respect, où la communication la plus douce et la plus complice a pu s’exprimer de bien des façons. Ils m’ont accompagnée pour mon plus grand bonheur depuis l’enfance.
Les chats nous enseignent le calme, la simplicité, la profondeur, l’authenticité. Ils ne travestissent pas leurs sentiments. Mais il faut apprendre à les regarder, à les écouter, ce qui n’est pas donné à tous:
"Le chat est d’une honnêteté absolue: les être humains cachent, pour une raison ou une autre leurs sentiments.
Les chats non." Francis Blanche
Chaque perte fut suivie d’un grand chagrin et d’une page de vie qui se tournait. Mais il me reste en mémoire les images d’une enfance peuplée de ces chats doux et gentils, à la chaleur rassurante…
"Le temps passé avec un chat n’est jamais perdu" Colette
Naissance de la Chatterie